- Bref, 100 kilomètres de plat au milieu des champs de patates et de maïs.
- Bref, je n'ai gardé aucun souvenir de mes cours d'allemand. Les seules choses dont je me rappelle : bonjour, merci, s'il vous plait, au revoir, parlez vous anglais...je ne parle pas allemand.
9h, 5km au compteur, et c'est la "presque" chute... la route s'est transformée en piste de sable. Au beau milieu de la campagne allemande, allez savoir pourquoi ! Il y a eu des dérapages contrôlés, d'autres un peu moins... Parce que oui avec le poids du vélo (et surtout le mien) ce n'est pas évident de rouler sur le sable. Mais mettre les pieds au sol, quand le vélo dérape n'était pas une bonne idée... Genou et mollet gauche en ont pris un coup. Derrière pour rejoindre Brême à une jambe et demi ça avance bien moins vite !
Mais aujourd'hui j'ai surtout pris une décision, sûrement la plus dure depuis le début de ce voyage : je rentre à la maison.
Après une demi-journée compliqué la veille, je redoutais un peu celle-ci. Mais finalement, c'était presque une journée comme les autres. J'ai pédalé tranquillement au nord de Brême dans le "Brockland" avant de me poser tout l'après-midi. J'ai tout et rien fait sauf le bilan de mon aventure. Elle a ouvert bien des portes que je ne souhaite pas refermer de sitôt.
Le ciel ayant décidé d'arroser mon départ, je suis restée dans ma tente à lire et préparer mes affaires pour prendre le bus jusqu'à l'heure du déjeuner. Puis direction le centre-ville pour regarder France-Uruguay (coupe du monde de football).
Après une journée d'attente, je monte dans le bus pour Paris avec mon vélo même si le chauffeur aurait bien aimé le laisser sur le trottoir. La fin d'une aventure, le début d'un autre défi ! Je rentre avec le sourire :D
